Vendredi 16 juin, 16h58, la terre a tremblé en Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres. Eh oui, notre territoire est aussi sujet aux séismes. C’est encore une vertu de notre état des risques et pollutions qui renseigne -entre autres- sur le risque de sismicité.
5,8 sur l’échelle de Richter, ici en France, ça surprend toujours. On ne s’attend pas à voir des pans de murs écroulés, des maisons détruites, des routes lézardées. C’est arrivé dans les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime, mais cela pourrait arriver également dans bien d’autres départements.
Depuis 2012, la France a été redécoupée en cinq zones de sismicité : très faible, faible, modérée, moyenne, et forte. Par rapport à la précédente cartographie qui datait de 1991, le nombre de communes a littéralement explosé : 5.000 concernées d’après les anciennes données, 21.000 aujourd’hui.
Des zones jusqu’à présent épargnées comme le Nord où le Grand-Ouest, se retrouvent désormais en zone de sismicité. On ne l’imagine pas, mais dans l’hexagone c’est presque deux communes sur trois qui sont concernées par la réglementation parasismique.
600 tremblements de terre en France
Chaque année, 600 tremblements de terre sont recensés en France. Le plus souvent, ceux-ci passent inaperçus, et restent totalement indolores ; une dizaine de séismes (seulement) est ressentie par les populations.
Pour la plupart des territoires, le risque sismique apparaît donc faible ou modéré. Il existe quelques exceptions toutefois : les Pyrénées, l’Est, les Alpes ou le Sud-Est étiquetés avec un aléa moyen, et surtout les Antilles, siège d’une sismicité importante entre deux plaques tectoniques et logiquement situées en zone avec un risque fort. Néanmoins, le sinistre survenu le 16 juin, comme celui enregistré dans la commune du Teil (Ardèche) en 2019, montrent que même un territoire avec un aléa modéré n’est pas à l’abri.
Le locataire ou l’acquéreur n’y prête pas forcément attention. Mais cette information lui est pourtant transmise au moment de signer son bail ou sa promesse/acte de vente. Eh oui, l’état des risques et pollution (ERP) renseigne -entre autres- sur ce risque sismicité en indiquant dans quelle zone se trouve le bien. L’information est d’ailleurs publique. En quelques clics, quiconque peut se renseigner sur le site officiel Géoportail pour connaître le risque de sismicité (et bien d’autres risques encore) dans sa commune