Vous aimez les acronymes ? La réglementation, elle, les adore, elle en raffole même. Mais puisque tout le monde n’a pas fait « diagnostic immobilier » en LV1 (ou même LV2), on vous livre votre première leçon.
Un diagnostiqueur qui rentre de mission parle à ses collègues. « Je viens de faire un DDT, avec un CREP, un ERP, un DPE, un élec/gaz… Pour l’amiante pas de MPCA, mais en revanche pour le plomb, quatre UD positives dont une dégradée… » (*) Du chinois ? Normal, vous ne parlez pas le diag couramment.
En matière de sémantique, le législateur n’a pas choisi la simplicité. Prenons le diag élec, il aurait pu se contenter de l’appeler « diagnostic électricité ». Non, il a préféré « état de l’installation intérieure d’électricité ». Idem pour le « diag plomb » qui réglementairement s’écrit « Constat de risques d’exposition au plomb ». Bref, il faut distinguer le nom vernaculaire couramment employé et le nom scientifique.
Accro aux acronymes
Et comme le diag est une langue vivante, il ne cesse de s’enrichir chaque année. Trois petits nouveaux acronymes rien que pour 2023, le diagnostic PEMD (Produits, équipements, matériaux et déchets ou diag « déchets » pour faire simple), le CIL (Carnet d’information du logement) ou le PPT (Plan pluriannuel de travaux) pour les copros.
DTA, CREP, DPE, CIL, PPT… la littérature du diagnostic regorge d’acronymes. On le reconnaît, ça fait beaucoup. Et on se met un instant à la place du propriétaire, il y a de quoi y perdre son latin. Car au-delà de la ribambelle d’acronymes, c’est toute la sémantique des rapports qui apparaît souvent technique, pour ne pas dire aride. Exemple d’une anomalie qui revient souvent en matière d’électricité : « La protection contre les surintensités adaptée à la section des conducteurs ». Pas très clair, pour le commun des mortels. On ne fait pas ce qu’on veut, le format des rapports est dicté par la réglementation.
Mais la mission du diagnostiqueur ne s’arrête pas à transmettre un rapport. Chez Ex’im, on aime aussi expliquer ce que l’on fait. C’est même essentiel, car c’est ce qui donne du sens à nos diagnostics dont la vocation est de veiller à la sécurité et à la santé des occupants d’un logement. Alors si vous avez du mal à décrypter et à comprendre vos rapports, si vous avez besoin d’un interprète, vous savez où nous trouver. Chez nous, on parle le diag couramment. CQFD.
(*) Traduction : « Je viens de faire un Dossier de diagnostic technique, avec un Constat de risque d’exposition au plomb, un état des risques et pollutions, un Diagnostic de performance énergétique… Pour l’amiante, pas de Matériau et produit contenant l’amiante, mais en revanche pour le plomb, quatre unités de diagnostic positives dont une dégradée. »
Le petit bréviaire du diag (non exhaustif)
- ANC : Assainissement non collectif.
- CIL : Carnet d’information du logement.
- CREP : Constat de risque d’exposition au plomb.
- DPE : Diagnostic de performance énergétique.
- DAPP : Dossier amiante parties privatives.
- DDT : Dossier de diagnostic technique.
- DRIPP : Diagnostic du risque d’intoxication par le plomb des peintures.
- DTA : Dossier technique amiante.
- DTG : Diagnostic technique global.
- EDL : Etat des lieux.
- ERP : Etat des risques et des pollutions (à ne pas confondre avec Etablissement recevant du public).
- IAL : Information acquéreur-locataire.
- MPCA : Matériaux et produits contenant de l’amiante.
- PCR : Personne compétente en radioprotection.
- PEMD : Produits, équipements, matériaux et déchets.
- PPT : Plan pluriannuel de travaux.
- QAI : Qualité de l’air intérieur.
- RAAD : Repérage amiante avant-démolition.
- RAAT : Repérage amiante avant-travaux.
- SIS : Secteur d’information des sols.
- UD : Unité de diagnostic.
- ZPSO : Zone présentant des similitudes d’ouvrage.