Ah la magie de Noël, avec son sapin qui brille de mille feux, quand ce n’est pas la maison entière qui est illuminée. A condition que la fée électricité ne joue pas un mauvais tour.
On va jouer les rabat-joie. On sait bien que tout le monde aspire à un peu de légèreté durant cette parenthèse de fin d’année (plus encore peut-être en 2020). Oui, on sait tout ça. Justement, pour ne pas gâcher la fête, c’est quand même mieux d’avoir une petite pensée pour la sécurité électrique. Bon an mal an, en France, on recense quelque 50 000 incendies d’origine électrique selon la très sérieuse association Promotelec. Et, forcément, les fêtes marquent une recrudescence des incendies du logement.
Logique quand on y réfléchit. Entre les illuminations du sapin, la crèche qui clignote, les guirlandes qui courent en façade, sans compter le chauffage que l’on pousse un peu plus qu’à l’ordinaire, les bons petits plats qu’on se prépare et le petit dernier qui ne décolle pas de sa console, bref, l’installation est (un peu ? beaucoup ? énormément ?) plus sollicitée.
Pratiques les multiprises, mais pas sûr que l’installation électrique du logement apprécie vraiment, lorsqu’elle est ancienne. La surchauffe et le court-circuit ne sont parfois pas très loin. Mieux vaut donc savoir à quoi s’en tenir sur son installation électrique avant de transformer son logement en manège de foire.
Mince, et moi qui avais dégoté sur internet une guirlande pour décorer ma façade. Toute belle, toute neuve et pour trois fois rien. Méfiance. En matière de guirlande électrique, il est préférable de veiller à la présence du marquage CE. C’est loin d’être toujours le cas. Dans une enquête menée en 2013 avec plusieurs dizaines de prélèvements, la DGCCRF relevait un taux de non-conformité de 52%, et jugeait 16% de ces guirlandes « non conformes et dangereuses » (certaines avaient même de l’eau dans leurs composants !). Moralité, pour que Noël reste une féérie, que les pompiers ne s’invitent pas à la fête, il vaut mieux ne pas négliger la sécurité électrique.