Halloween oblige, on va vous donner la chair de poule. Avec ce monstre qui continue de hanter une bonne part des bâtiments -et peut-être même votre logement. Même pas besoin d’en rajouter pour vous faire peur, l’amiante a de quoi faire frissonner de réalisme…
Le monstre que personne n’a vu venir
On l’a invité chez nous sans méfiance. L’amiante, le magic mineral comme on l’appelait alors, était paré de toutes les vertus : il isolait du froid, résistait au feu, ne pourrissait pas et ne coûtait presque rien. On lui a ouvert grand nos portes… jusqu’à ce que le monstre montre enfin son vrai visage et se révèle être un poison mortel. Un des pires empoisonneurs de tous les temps. Invisible, inodore, incolore, mais redoutablement efficace pour s’infiltrer dans les poumons. Interdit depuis 1997, l’amiante n’a pas disparu pour autant : il continue de dormir dans nos murs, nos plafonds, nos écoles, nos bureaux, nos routes… Et parfois, il se réveille.
L’invasion silencieuse
Il est partout. Parce qu’on l’a utilisé à toutes les sauces, dans les toitures, les colles, les joints, les conduits, les bitumes … Des millions et des millions de tonnes de matériaux dangereux dorment toujours dans le bâtiment. C’est simple tout ce qui est sorti de terre avant 1997 a de bonnes chances d’être infecté par l’amiante.
C’est le conduit de cheminée, la toiture, le revêtement de sol. On ne fait pas toujours attention, on y est habitué, on voit ces matériaux comme inoffensifs… jusqu’au jour où l’on décide de percer, poncer, gratter, rénover. C’est là que le monstre sort de son sommeil : la poussière se libère, les fibres s’envolent, et le risque devient réel.
Le piège de la rénovation
Et à l’heure où on parle (un peu, beaucoup) de rénovation énergétique, gare à ne pas déranger l’amiante. Des travaux vertueux d’économie d’énergie, si anodins en apparence, peuvent avoir des conséquences néfastes. Derrière le simple remplacement de fenêtre, le changement d’une chaudière, le percement d’un mur, il y a peut-être le monstre amiante qui dort prêt à lâcher ses fibres délétères.
Car l’amiante n’appartient pas au passé, aujourd’hui encore, chaque jour, des personnes restent exposées à l’amiante. En 2015, le HCSP (Hauts conseil de santé publique) avait estimé que l’amiante pourrait encore tuer jusqu’à 100.000 personnes avant 2050, en France. 100.000 le chiffre fait froid dans le dos.
Les chasseurs d’amiante
C’est là que les diagnostiqueurs se révèlent précieux. Ils traquent les fibres comme on traque des esprits, ils sont les « Ghostbusters » du bâtiment, capables de repérer ce que le commun des mortels ne voit pas toujours.
DTA, constat vente, repérage avant-travaux, les diagnostiqueurs disposent d’un arsenal de diagnostics pour déjouer l’amiante, éviter les expositions, rassurer les occupants et les artisans, même lorsqu’ils doivent effectuer des travaux. Nos repérages sont le meilleur bouclier, ils sont là pour éviter de réveiller ce monstre. L’amiante n’est pas un fantôme du passé, la bête est encore bien vivante, tapie dans l’ombre toujours prête à refaire surface au prochain coup de perceuse.
