Dix infos pour mieux comprendre nos diagnostics

Le diagnostic, ce n’est pas qu’une étiquette énergétique. Nos rapports sont bien plus riches, bien plus complets que ça. Dix petites choses que vous ne saviez peut-être pas sur nos différents diagnostics.

1. Le DPE renseigne aussi sur le confort d’été

Personne ne veut souffrir du froid l’hiver, personne ne veut non plus avoir trop chaud l’été. Depuis 2021, le DPE fournit aussi une indication sur le confort d’été sous forme de smiley : bon, moyen ou mauvais. On le reconnaît, c’est encore un peu sommaire, et cet indicateur devrait encore s’améliorer dans les années à venir. Mais il a le mérite d’exister déjà.

2. L’Etat des risques mérite (vraiment) d’être épluché

C’est un peu le parent pauvre du Dossier de diagnostic technique (DDT). Ce n’est pas juste, car ce simple document recto-verso révèle parfois des risques insoupçonnés. Comme la proximité d’une usine Seveso, des cavités souterraines, ou des sols potentiellement pollués. Attention, l’Etat des risques dit juste si le logement est exposé à un risque, il mérite parfois d’être approfondi. 

3. Les termites jusqu’à dix mètres du bâti

Le diagnostic termites ne porte que sur le bâti, et ses proches alentours (10 mètres). Autrement dit, dans une vaste propriété des termites se cachent à 50 mètres de la maison dans votre terrain, le rapport ne le dira pas. A un moment, il faut bien poser des limites.

4. Une installation sans risque n’est pas toujours conforme

Un grand classique. Le diagnostiqueur n’a relevé aucun risque sur l’installation électrique, et pourtant l’électricien, lui, a jugé l’installation non conforme. C’est parce que leur mission n’est pas la même. Questions de normes : une installation vieille de 30 ans peut très bien ne présenter aucun risque, et pourtant elle ne répond plus aux normes actuelles.

5. Attention, vous êtes en zone réglementée

L’Etat des risques peut indiquer que le bien est dans une zone réglementée par un Plan de prévention des risques (PPR), ce qui peut impliquer des restrictions de construction voire des travaux à mener. Autant dire qu’il s’agit d’une info essentielle, mais souvent zappée.

6. La surface différente d’un diagnostic à l’autre

Entre la surface de référence utilisée dans le calcul du DPE, la surface Carrez pour la vente d’un lot de copropriété ou la surface habitable pour la location d’un bien, il peut exister de sacrées différences. Normal, les modalités de calcul, toutes trois réglementées, ne sont pas les mêmes. La surface DPE peut ainsi se montrer (bien) plus généreuse que la surface habitable.

7. Amiante : des évaluations périodiques à mener

Les diagnostics renseignent sur la présence d’amiante, mais aussi sur son état de conservation. On le rappelle l’amiante est dangereux lorsque le matériau est dégradé ou lorsqu’on y touche. L’information est précieuse : même si le matériau amianté ne présente pas de risque aujourd’hui, cela peut changer demain. C’est pour cette raison que le diagnostiqueur recommande d’effectuer régulièrement une évaluation de l’état de conservation, voire une mesure d’empoussièrement.

8. Les termites ne sont pas les seuls parasites

Aucun indice d’infestation des termites, en revanche, le diagnostiqueur a peut-être relevé des traces d’autres agents de dégradations du bois : des champignons ou des insectes xylophages comme le capricorne, la vrillette, etc. Il est tenu de les signaler au titre de son devoir de conseil. Cette mention figure alors en constatations diverses dans le rapport : et cela n’a rien d’anodin, mieux vaut alors lancer des investigations approfondies.

9. Amiante avant-vente : le repérage n’est pas exhaustif

C’est une confusion fréquente. Que le rapport ne mentionne pas la présence d’amiante lors d’une vente ne signifie pas pour autant qu’il n’y en a pas dans le bien. C’est écrit dans le rapport : le repérage avant-vente n’a rien d’exhaustif. Non seulement, la réglementation se cantonne à une liste de matériaux à rechercher, mais le diagnostiqueur est aussi limité dans ses investigations puisqu’il ne peut procéder à des sondages destructifs.

10. Le DPE reste une estimation des consommations

On insiste bien. Le DPE fournit une estimation des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre selon des températures moyennes, selon une occupation type, selon une température de chauffe l’hiver à 19°C, etc. C’est pour ça qu’on parle de consommations standardisées. Du coup, selon les habitudes des occupants, il peut exister de sérieuses différences entre le DPE et les consommations réelles.

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