Nous sommes « un partenaire important des Français ». Nous ne sommes pas en train de nous jeter des fleurs, c’est la ministre chargé du Logement qui le dit.
Nous sommes « un partenaire important des Français ». Nous ne sommes pas en train de nous jeter des fleurs, c’est la ministre chargé du Logement qui le dit.
Mais faut bien se l’avouer, ça flatte un peu notre ego. Le diagnostic, « un partenaire important des Français » (encore une fois). Et ça vaut pour « les questions d’efficacité énergétique, d’environnement et aussi pour des questions de santé », a même ajouté Emmanuelle Wargon, lors de son intervention aux Assises du diagnostic immobilier le 20 janvier. Forcément, quand on parle de décence du logement (thème de ces Assises pilotées par la Chambre des diagnostiqueurs de la Fnaim), difficile d’éviter le diagnostic immobilier.
La sécurité électrique ? C’est nous. Le gaz ? Encore nous. Le plomb ou l’amiante ? Toujours nous. Et aussi les termites, la mérule et son cortège de champignons, la qualité de l’air intérieur, la légionnelle, le radon… Cherchez pas, nous sommes présents sur tous les fronts (ou presque), pas pour rien qu’on parle souvent de nous comme des « généralistes du bâti ».
Ce n’est pas vraiment nouveau, voilà plus de 20 ans que des diagnostiqueurs visitent le particulier pour y repérer l’amiante, le plomb ou les termites. Bon, reconnaissons-le, au début, on nous a plutôt vus comme des trouble-fête. Ça nous arrive encore parfois, mais on sent bien que les regards changent, et que nos rapports sont lus avec davantage d’attention.
En 2021, notre métier prend un peu plus de place encore avec un DPE tout beau, tout neuf. « Ce diagnostic prend une part de plus en plus grande dans nos politiques publiques en matière de logement et d’immobilier, explique Emmanuelle Wargon. Ce diagnostic va fonder des catégories juridiques, va fonder, un jour, l’interdiction à la location des passoires thermiques, va fonder les modalités du décret décence. Il est donc essentiel que nous puissions réussir cette transition ensemble. »
« Ensemble. » Nous voilà investis d’une nouvelle mission d’utilité publique, accompagner la rénovation énergétique, en l’expliquant dans les foyers, et en conseillant les propriétaires. La ministre dit clairement : « Nous avons besoin de vous pour passer cette étape, pour accompagner cette opposabilité, nous avons besoin de vous pour que les diagnostics se fassent dans de bonnes conditions. » Bref, « un partenaire important des Français », on aime tellement ça.