Cinq infos que vous avez peut-être loupées cet été

La planète diag ne s’arrête jamais de tourner. Pendant que vous goûtiez à des vacances amplement méritées, il s’en est passé des choses. Toujours en veille, Ex’im vous résume les informations essentielles de l’été.

1. Le DPE évolue encore

Matignon a tranché. Le DPE va encore bouger, avec un coefficient d’énergie primaire (CEP) abaissé de 2,3 à 1,9 dès 2026. Bon, tout ça est un peu technique, mais il faut retenir que tous les logements vont automatiquement voir leur consommation énergétique s’améliorer dans le DPE. Un peu ? Beaucoup ? Les grands gagnants seront les logements qui se chauffent au tout-électrique : plusieurs millions d’entre eux gagneront une classe énergétique. Selon les petits calculs du ministère, 850.000 passoires énergétiques vont ainsi disparaître. Pas besoin de refaire un nouveau diagnostic, à partir de 2026, quiconque pourra télécharger sa nouvelle étiquette énergétique, directement (et gratuitement) sur l’Observatoire DPE

2. Le QR code du DPE finalement repoussé

Fiabilisation, encore et toujours. Pour déjouer les escrocs qui travaillent sans une certification DPE valide, le ministère va recourir aux QR code. Simple et efficace, à l’aide d’un smartphone, quiconque pourra s’assurer que le diagnostiqueur en face de lui est bel et bien inscrit dans l’annuaire officiel, et dispose d’une certification en cours de validité. Ce QR code avait été annoncé pour le 1er juillet, il a été repoussé in extremis. Simple petit retard à l’allumage, ce QR code devrait arriver à l’automne. 

3. MaPrimeRénov’, le retour oui mais…

La suite du feuilleton MaPrimeRénov’. Souvenez-vous, en juin, le gouvernement avait brutalement suspendu l’aide phare à la rénovation énergétique : trop de retard dans le traitement de dossiers, trop d’arnaques, et surtout plus assez d’argent. On sait désormais quand l’aide sera rétablie : le 30 septembre. Mais attention, les conditions changent : priorité aux ménages modestes et très modestes, plafond des aides revu à la baisse, recentrage sur les logements classés E, F et G. Et surtout, le nombre de PrimeRénov’ accordées jusqu’à la fin d’année sera limité à (seulement) 13.000 dossiers. Autant dire que la réouverture risque d’être éphémère.

4. DPE, coup d’arrêt au stakhanovisme

Gare aux boulimiques du diagnostic, capables de produire des DPE par dizaines au quotidien. En général, cela cache quelque chose comme un opérateur qui signe un rapport alors que c’est un collègue non certifié qui s’est rendu sur place. Trop de DPE pour un même diagnostiqueur, c’est louche, sans parler de la qualité des diagnostics.

Le gouvernement met un terme à ces pratiques. Pas plus de 1.000 DPE (individuels, on précise) sur une année. Passé ce seuil, le diagnostiqueur devra rendre des comptes à son certificateur.   

5. Le diagnostic structurel s’affine

Autre petite nouveauté surgie dans la torpeur estivale, le diagnostic structurel annoncé par la loi Habitat dégradé de 2024 se précise. On le rappelle, les maires (ou les présidents d’intercommunalités) ont la possibilité de définir des zones géographiques ou des types d’habitat collectif où le diagnostic structurel devient obligatoire. Objectif ? Lutter contre l’habitat dégradé, prévenir les effondrements d’immeubles comme cela s’est vu à Marseille, à Lille, à Bordeaux, etc. Un arrêté publié en août renseigne désormais sur les compétences des diagnostiqueurs autorisés à effectuer de tels diagnostics : des compétences en bâti ou en pathologies, forcément, un bac+5 minimum, une RC Pro à un niveau élevé, des conditions d’indépendances… Désormais, on n’attend plus que l’arrêté précisant le modèle de rapport et les informations contenues.

Plus d'articles ici