MaPrimeRénov’ évolue. Et là-aussi, le DPE aura un rôle à jouer, puisqu’un bien étiqueté F ou G pourra désormais bénéficier d’un bonus.
Personne n’aime recevoir une mauvaise note. Et on aura beau expliquer au client, qu’un logement sur six en France est classé F ou G (17% selon cette récente étude), lui préférerait un D ou un E, voire même au-delà s’il se révèle très gourmand. N’importe quel diagnostiqueur, un jour ou l’autre, s’est trouvé en fâcheuse posture face à un client qui n’en démordait pas et réclamait coûte que coûte une autre étiquette.
La nouvelle version de MaPrimeRénov’ aide à mieux digérer la pilule. Et peut-être même (espérons-le) qu’elle fera retomber cette pression qui pèse parfois sur les épaules du diagnostiqueur. Désormais, une mauvaise étiquette ne sera plus forcément synonyme de malus, puisque MaPrimeRénov’ cru 2021 prévoit des aides bonifiées pour les logements énergivores. 500, 1 000 ou 1 500 euros en plus, tout dépend des revenus du foyer. A condition toutefois d’effectuer un audit démontrant que les travaux envisagés permettront bien au logement de sortir de l’état de passoire.
Ah forcément, si une étiquette F ou G permet de glaner quelques aides supplémentaires, ça change tout. D’autant que MaPrimeRénov’ est cumulable avec d’autres aides (comme les certificats d’économie d’énergie par exemple), qu’elle prévoit aussi des bonus pour une rénovation globale, d’autres bonus encore pour atteindre une étiquette A et B, et enfin, que tout le monde peut désormais y prétendre. J’ai bien dit tout le monde, propriétaire occupant ou bailleur, quels que soient les revenus. Et cela vaut déjà pour les devis signés depuis le 1er octobre 2020.
Avec cette nouvelle version de MaPrimeRénov’, le gouvernement compte bien doper la rénovation énergétique, en particulier dans les quelque 5 millions de logements énergivores classés F ou G. Emmanuelle Wargon, la ministre chargée du Logement, mise sur quelque 400 000 à 500 000 primes dans l’année, grâce aux deux milliards d’euros d’ores et déjà mobilisés sur deux ans au travers du plan de relance. Pour les ménages les plus modestes, la prime cumulée aux autres aides devrait ainsi financer jusqu’à 90% des travaux, selon le gouvernement.