C’est peut-être une question à se poser. Car si la sécurité électrique apparaît une priorité pour une majorité des Français, beaucoup de logements n’ont jamais été diagnostiqués, et beaucoup présentent aussi des risques pour la sécurité de leurs occupants.
Elle est omniprésente dans la maison, on ne peut pas s’en passer, mais disons-le, on s’en méfie un peu. L’électricité fait souvent peur. C’est justifié. Selon une étude de Promotelec dévoilée en septembre, 2% des personnes interrogées ont déjà été confrontées à des blessures (électrisation, brûlure…) au sein de leur foyer, 3% ont été confrontées à un incendie d’origine électrique, et 10% reconnaissent recevoir de petites décharges dans leur logement. Les proportions ne sont pas énormes, mais ces chiffres montrent que ça n’arrive pas qu’aux autres.
Pourtant, les Français n’ont pas toujours conscience du risque électrique qui existe chez eux. Chez Ex’im, nous le constatons au quotidien : une installation sans aucun défaut, nous n’en voyons pas tous les jours. Selon l’Observatoire national de la sécurité électrique (Onse), 83% des installations âgées de 15 ans présentent au moins une anomalie. Plus de huit sur dix !
C’est à ça que sert d’abord notre état de l’installation intérieure d’électricité. Obligatoire uniquement en cas de vente ou de location (on le rappelle au passage), il doit s’assurer que le logement ne présente aucun risque pour la sécurité des enfants. Plutôt précieux, neuf Français sur dix le lisent, et 51% l’épluchent même « dans les moindres détails », toujours selon Promotelec.
Le diagnostic permet ainsi une prise de conscience et apparaît souvent comme un déclencheur pour des travaux. Après tout, la mise en sécurité de l’installation ne passe pas forcément par une réfection de l’installation, quelques centaines d’euros permettent souvent de lever les anomalies
Les trois quarts des logements n’ont pas de diagnostic électricité
Malheureusement, tous les logements sont loin de disposer d’un diagnostic électricité. Seulement un quart des Français en ont déjà réalisé un dans leur logement. Tous les ménages qui ont acheté leur bien avant 2009 ou qui ont signé leur bail de location avant 2017-2018, passent à travers les mailles du filet, puisque le diagnostic n’était pas encore obligatoire.
A l’heure où la maison s’enrichit de nouveaux usages comme la recharge des véhicules électriques, les panneaux photovoltaïques ou les pompes à chaleur, il est peut-être bon de se poser la question. Après tout, rien n’empêche de réaliser un diagnostic électricité en dehors de la vente ou de la location. A en croire l’enquête de Promotelec, une bonne majorité des Français apparaît même favorable à une vérification périodique qui serait menée tous les cinq ans.