C’est le gros point noir du chantier de rénovation. Comment rénover des copropriétés, communautés d’intérêts tellement divergents entre des bailleurs, des proprios occupants, et des moyens financiers différents ? Un vrai casse-tête…
Et pourtant en copro comme ailleurs, il va bien falloir rénover. Pas le choix, la loi Climat et résilience l’a dit. Au risque de se répéter : interdiction de louer en 2023 pour les pires passoires énergétiques, puis 2025 pour les logements en G, 2028 pour les logements en F, et enfin 2034 pour l’étiquette E. Sous réserve que le calendrier n’évolue pas à l’avenir, ce qui dans un contexte de crise énergétique aigüe n’aurait rien d’extravagant.
Par où commencer ? À qui s’adresser ? Rénover est souvent plus facile à dire qu’à faire. Depuis quelques années, les pouvoirs publics ne cessent d’étoffer l’arsenal des outils à destination des copros. Individualisation des frais de chauffage, fonds de travaux, MaPrimeRénov’ copro, DPE collectif, Diagnostic technique global (DTG), Plan pluriannuel de travaux bientôt aussi… Oui, on le reconnaît, à moins d’être professionnel, il y a de quoi se noyer dans tous ces dispositifs.
Super diagnostic
Certains outils comme le DTG existent pourtant depuis quelques années, mais sans avoir fait vraiment recette jusqu’à présent. La brusque envolée des tarifs de l’énergie change la donne, ces outils deviennent subitement plus intéressants. On pense au DTG, au DPE collectif proposés par votre diagnostiqueur préféré, on pense aussi au PPT (Plan pluriannuel de travaux) qui va arriver très très vite : 2023, pour les copropriétés de plus de 200 lots ; 2024, pour celles comprenant entre 51 et 200 lots et 2025, pour les plus petites de moins de 51 lots. Forcément, si un DTG et un DPE ont déjà été réalisés, le travail pour réaliser le PPT est déjà un peu mâché.
On ne va pas se mentir, ce PPT n’est sans doute pas la recette miracle. Mais il va aider à sortir de l’impasse dans laquelle se trouvent de très nombreuses copropriétés, en leur apportant, enfin, de la VISIBILITÉ. Dans les grandes lignes, ce « super diagnostic » doit comporter une liste des travaux nécessaires à la sauvegarde de l’immeuble, et à l’amélioration de la performance énergétique, une estimation de leur coût, un échéancier pour les dix ans à venir. Bref, on vous dit ce qu’il faut faire.
Le PPT ne lève pas encore tous les écueils, il reste encore le casse-tête financier –le gouvernement y travaille aussi, il devrait prochainement revoir MaPrimeRénov’ version copro-, mais c’est un premier pas. Finalement, on pourrait dresser un parallèle avec un patient qui se rend chez son toubib pour établir un check-up : un diagnostic reste toujours la base d’un traitement réussi.
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